Pour la première fois sous la 5e République, un président de la République c’est adressé directement à la Conférence des Évêques de France. C’est une première pour l’Eglise Catholique mais une habitude pour nos frères de confession juive qui accueillent les présidents lors du dîner annuel du CRIF depuis de nombreuses années. La simple présence d’Emmanuel MACRON au Collège des Bernardins n’est donc pas une entorse à la laïcité !
Sur la fond, qu’a dit le Président de la République ? La même chose que son prédécesseur Nicolas SARKOZY, à savoir que les hommes et les Femmes ont besoin d’une certaine transcendance, d’une relation verticale avec le créateur afin de répondre pleinement à leurs 3 dimensions de Corps, Âme et Esprit. Emmanuel MACRON a également affirmé que les Catholiques, et les chrétiens plus globalement, ont leur place dans la société française. Non seulement en raison de l’histoire, où ils ont incontestablement participé au développement de l’identité nationale, mais encore et surtout parce que « la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation ». Le président a également rajouté : « le lien abîmé entre l’Église et l’État doit être réparé ». Il n’est donc pas question, et je m’en réjouis, que soit remise en cause la loi de 1905.
Comme le rappelle le site Aleteia.org, le président a signalé deux domaines où il attend que les catholiques continuent d’intervenir : d’une part « la protection des plus faibles » et même l’accompagnement de toutes les souffrances par les associations caritatives et aussi par les prêtres « dans un moment de grande fragilité sociale » ; d’autre part les grands débats comme ceux autour des migrants, de la bioéthique, de l’évolution des mœurs et du dérèglement climatique. Les croyants auraient tort de craindre d’y être « intempestifs » et de faire entendre une « voix qui sait dire ce qui fâche ».
Si l’on peut se réjouir de la volonté d’apaisement et de respect de l’institution et du rôle des Chrétiens dans la Société, le Président MACRON s’est bien gardé de donner quelque quitus que ce soit sur le fond. Ne nous trompons pas, le gouvernement est bien décidé à faire passer les lois, lourdes de conséquences, sur la Bioéthique (PMA, GPA, Euthanasie,…). On retrouve bien là l’Homme aux 27 discours… comme le qualifiait François HOLLANDE du temps ou il était son ministre de l’économie !