Emmanuel Macron a signé le 22 janvier 2019, dans l’ancienne capitale carolingienne d’Aix-la-Chapelle « traité entre la République Française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération et l’intégration franco-allemandes ». Ce texte, pour symbolique qu’il soit contient de nombreux points qui laissent craindre que la Souveraineté française est lourdement menacée… une fois de plus.
- Ce texte perpétue des décennies de libéralisme extrême, dont les nations européennes et leurs peuples paient chaque jour le prix. Parce que ce traité, loin de consacrer l’alliance toujours plus étroite de deux nations souveraines, »institue leur soumission servile aux États-Unis, à la suzeraineté desquels, au travers de l’Alliance atlantique, les deux gouvernements se soumettent sans ciller. Et pour finir parce que les termes de ce traité sont à sens unique : « la coopération et l’intégration » vont systématiquement dans le sens d’un alignement de la France sur son voisin d’outre-Rhin, sans jamais de contreparties sérieuses » comme le rappelle l’historien Benoist BIHAN.
- L’Allemagne, accède désormais au conseil de sécurité des Nations-Unies, grâce à la France qui lui cède une partie de son siège au conseil permanent.
- Que penser de la participation d’un Ministre Allemand au Conseil des Ministres Français une fois par trimestre et inversement ? Cela ne met-il pas un sérieux coup à la souveraineté nationale ? Et si Berlin ne valide pas tel ou tel point aborder en conseil des Ministres, que faisons nous au nom du rapprochement Franco-Allemand ?
- La coopération militaire est renforcée et nos défenses respectives s’engagent à mettre tous les moyens nécessaires pour se venir en aide en cas de conflit. Quand on sait que l’Allemagne est encore plus sous la tutelle Américaine via l’Otan, cela ne peut que renforcer, in fine, notre soumission stratégique et militaire aux USA.
- Moins immédiatement perceptible, mais tout aussi grave, la conception fédérale allemande triomphe manifestement de l’idée de République une et indivisible qui définit pourtant l’État en France : en distinguant les régions frontalières et les autres , il s’agit bien d’un abandon symbolique des régions frontalières : « comment ne pas voir en effet que, par ce traité, la France en abandonne le développement économique au développement de liens transnationaux ? Renonce à y mener sa propre politique en acceptant leur satellisation économique aux puissants Länder d’outre-Rhin, qui conserveront évidemment l’essentiel de la valeur ajoutée chez eux ? Car les mesures envisagées ne comportent aucun véritable plan de développement économique : il ne s’agit que de créer des conditions (infrastructures, simplification administrative…) d’où, certainement, le dieu-marché doit par son action de grâce générer de la richesse » nous dit Benoist BIHAN sur le site les-crises.fr . Pour ces régions frontalières d’Alsace Lorraine, le « bilinguisme » Français/Allemand est rendu obligatoire. Quel risque de voir la langue allemande prédominer au détriment du français, sans oublier que l’Alsacien et le Francique (parlé en Moselle), reconnues depuis 1992 comme langues régionales de France, ne sont pas de l’Allemand mais bien inscrites dans Constitution comme « langues qui appartiennent au patrimoine de la France » (article 75-1).
Finalement, qu’est ce que ce traité apporte à la France ? Rien, si ce n’est des miettes et surtout une mise en danger importante de sa souveraineté nationale, au profit de l’Allemagne… Il est loin le temps où la France comptait sur la scène internationale car elle avait quelque chose de différent à dire et son indépendance lui donnait une force à nul autre pareil. Ce n’est visiblement pas avec Emmanuel MACRON, avec sa vision mondialiste, que notre beau pays retrouvera sa place dans le concert des Nations !