Alors que les parlementaires discutent de ce projet de loi sur la fin de vie, je prends ouvertement position contre une loi ouvrant la voie à l’euthanasie ou au suicide assisté. Il ne s’agit pas non plus de recourir à de l’acharnement thérapeutique, mais de proposer des soins palliatifs à toute personne en fin de vie, ce que propose l’actuelle loi Léonetti (droit garanti par la loi n° 99 477 du 9 juin 1999)
Les personnes en fin de vie peuvent connaitre des périodes de grandes souffrances physiques, morales et psychologiques, cela ne peut être nié. La médecine sait parfaitement traiter la douleur physique, œuvrons donc pour soulager les souffrances morales et psychologiques grâce à un accompagnement individuelle de la personne, en développant les soins palliatifs. Ils constituent la vraie réponse pour prendre soin d’une personne, la soulager de ses douleurs et l’accompagner avec humanité, sans porter atteinte à sa vie. Mourir dans la dignité c’est être accompagné dans son humanité et non assisté dans son suicide !
En ce sens l’actuelle Loi Léonetti a trouvé un très bon équilibre entre non acharnement thérapeutique, soulagement de la douleur et accompagnement des personnes par les soins palliatifs. Il convient donc de maintenir cette loi qui accorde également une place importante aux soignants et aux familles.
Concernant la sédation, il est fondamental de proposer, plutôt qu’une sédation terminale, une sédation contrôlée et réversible à tout moment pour ne pas priver le malade de sa liberté. Dans le cas d’une sédation, l’intention première reste bien de soulager la souffrance, même si, par voie de conséquence secondaire et indésirable, le produit utilisé risque d’accélérer le décès. Il faut refuser le caractère systématique de la sédation la sédation systématique et la limiter à la toute fin de la vie qualifiée par la SFAP de phase terminale.