9 Mai, journée de l’Europe ! Mais de quelle Europe parlons-nous et surtout quelle Europe voulons nous ? A 2 semaines des élections européennes, il ne me semble pas inutile de faire un point sur ce sujet essentiel.
Plus les années passent, plus le peuple français prend ses distances vis à vis de la construction européenne. Le désamour, le divorce même, se creuse, à tel point que le FN est donné gagnant le 25 Mai prochain. Cela n’a pourtant rien d’étonnant, tant nos dirigeants politiques nationaux et européens sont sourds aux attentes et revendications des peuples !
La réalité européenne est tellement loin de la préoccupation quotidienne des français… il est loin le rêve européen qui nous est vendu depuis le traité de Maastricht en 1992, visant à ratifier le texte du traité sur l’Union Européenne. Depuis ce référendum, la monnaie unique, l’élargissement à 28, les accords de Schengen et la constitution européenne sont venus accentuer le désenchantement. Depuis plus de 20 ans, la construction se fait sans les peuples et à marche forcée. Les Etats membres semblent ne plus peser grand chose devant la toute puissance de Bruxelles. Il est donc urgent de repenser une autre Europe, au risque de voir le peuple se rebeller contre cette super structure qu’aucun politique ne semble pouvoir maîtriser.
Il y a urgence à retrouver l’esprit fondateur des pères de l’Europe qui voulaient une Europe des peuples et non une Europe sourde, aveugle et méprisante. Cette idée de l’Europe ne peut se faire à 28, aussi suis-je partisan d’instituer une Europe à double vitesse : l’Europe des 6 -8 et l’Europe des 20. Parallèlement, l’Europe ne pourra se construire durablement si elle n’affirme ses valeurs en s’appuyant sur ses racines judéo-chrétienne (ce qui exclut l’entrée de la Turquie). Pour savoir où l’on va, encore faut-il savoir d’où l’on vient… J’appelle également de mes vœux une Europe qui s’appuie sur la richesse et la différence des peuples qui la composent. On s’enrichit de nos différences et on s’appauvrit de nos ressemblances, alors sachons reconnaître les particularités des nations européennes. Dernier souhait, un parlement européen qui sache mettre en application le principe de subsidiarité qui consiste à laisser faire au niveau inférieur ce qu’il est en capacité de faire.
Enfin, comment relancer l’espérance européenne si les élections européennes ne servent qu’à recycler les ex-ministres ou ex-députés en mal de mandat ?
OUI bâtir une autre Europe… une Europe des peuples, une Europe des Nations est possible à condition de repenser en profondeur notre vision européenne et les institutions qui en découlent !